Le 18 janvier 2007, alors que j’étais ministre de l’Industrie, je prononçais le discours qui suit sur l’importance de l’esprit d’entreprise et les coûts économiques d’une réglementation trop lourde à la Chambre de commerce de Saint-Georges-de-Beauce. — 10 avril 2009
Comme vous le savez, l’entrepreneurship est l’un des plus importants facteurs de prospérité pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens. En effet, l’esprit d’entreprise est vital pour notre économie, et c’est ce dont j’aimerais vous parler aujourd’hui.
Lorsque je fais des discours dans le reste du pays, que ce soit à Montréal, à Toronto ou à Saskatoon, je me présente toujours de la même manière.
J’explique que je viens de la Beauce, que la Beauce est une région unique en son genre au Canada, qu’elle a la réputation d’être la région la plus dynamique du Québec dans le domaine des affaires, et qu’il y a plusieurs Beaucerons parmi les chefs d’entreprise les plus connus du Québec.
J’ajoute aussi que si l’on veut comprendre qui est Maxime Bernier et ce qu’il fait, il faut savoir qu’il vient de la Beauce, et que c’est la Beauce qui l’a façonné.
Il y a un an, j’ai annoncé ma candidature pour devenir député. J’ai dit que j’irais à Ottawa pour défendre les valeurs beauceronnes, c’est-à-dire des valeurs telles que l’intégrité, l’esprit d’entreprise et la liberté individuelle.
C’était ma seule promesse; je n’ai fait aucune autre promesse.
Dans les nombreux dossiers dont j’ai la responsabilité au ministère de l’Industrie, ce sont ces valeurs qui me guident. Lorsque je préconise la liberté économique et l’entrepreneurship, je défends les valeurs beauceronnes.
Évidemment, ces valeurs sont aussi des valeurs universelles, qui sont au cour de la civilisation occidentale et que partagent des millions de Canadiennes et de Canadiens. Des valeurs qui ont fait de ce pays un endroit prospère où il fait bon vivre.
En général, le mot « entrepreneurs » évoque des gens d’affaires qui mettent au point de nouveaux produits et qui investissent dans des entreprises risquées. Mais cette définition est trop étroite. Lorsqu’ils sont libres de créer et d’innover, et de récolter le fruit de leur travail, tous les êtres humains manifestent un esprit d’entrepreneurship.
L’esprit d’entreprise est une manière de voir la vie. C’est la capacité de repérer les occasions d’affaires autour de nous, et de s’en servir pour créer quelque chose de nouveau, quelque chose de mieux.
Chacun peut être un entrepreneur dans son propre domaine puisqu’il y a toujours quelque chose à améliorer. Peu importe ce que nous faisons. Un coiffeur qui parvient à adapter les nouvelles coiffures à la tête de ses clients est un entrepreneur. Un travailleur d’usine qui trouve un moyen plus rapide d’assembler une machine est un entrepreneur. Un enseignant qui a recours à des jeux pour intéresser ses élèves aux mathématiques est un entrepreneur.
Tous ces gens créent quelque chose de précieux. Ils ne le font pas nécessairement pour gagner plus d’argent. Ils le font parce que cela rend leur travail plus intéressant, parce qu’ils sont convaincus de pouvoir faire une différence, et parce qu’ils donnent ainsi un sens à leur vie.
En adhérant aux idéaux que sont l’entreprenariat et la liberté d’entreprise, nous rendons le monde meilleur, à la fois pour nous-mêmes et pour les autres.
Vous vous demandez peut-être ce que tout cela a à voir avec mon mandat à Industrie Canada. Justement, il y a un grand rapport avec ce mandat. La mission de mon Ministère est de favoriser la productivité de l’économie canadienne.
Comme vous le savez, une économie devient plus productive lorsque les gens sont libres de créer, d’innover, de travailler, d’échanger et d’investir. Elle devient plus productive lorsque les gens sont incités à manifester leur esprit d’entreprise, dans le sens plus traditionnel des affaires, mais aussi dans le sens général que je viens de décrire.
Je crois à la liberté économique parce que je fais confiance aux gens et parce que je fais confiance aux entrepreneurs. Les entrepreneurs comme vous sont le coeur de notre économie. Ce sont eux qui lui donnent son impulsion. Ce sont eux qui créent de la richesse. Les gouvernements ne créent pas d’emplois; ce sont les entrepreneurs qui créent des emplois.
Les gouvernements, à tous les paliers, doivent favoriser l’entrepreneurship. Pas le punir avec des impôts élevés et une réglementation trop lourde. Au Canada, nous avons trop de gouvernements depuis trop longtemps. Les gouvernements pigent trop dans nos poches. Ils nous imposent trop de réglementation. Ils mettent trop de bâtons dans les roues des gens qui veulent créer. Il est temps que ça change.
Toute réglementation excessive a un coût, et ce coût est très élevé. L’Organisation de coopération et de développement économiques, l’OCDE, a publié l’automne dernier une étude qui explique comment la réglementation excessive ralentit l’adoption de nouvelles technologies. Selon cette étude, les pays aux prises avec de nombreux règlements contraignants connaissent un niveau de productivité plus bas.
L’étude indiquait également que la croissance de la productivité des entreprises canadiennes aurait pu être plus élevée. Entre 1995 et 2003, elle aurait pu être 1 p. 100 plus élevée chaque année, si nous avions adopté une réglementation similaire à celle des pays les moins restrictifs dans chacun des secteurs de notre économie. Un pour cent de plus par année! Vous savez comme moi que ça fait une grosse différence après quelques années!
L’étude de l’OCDE présentait une autre observation importante. Une réglementation excessive a des conséquences plus graves sur les secteurs qui produisent ou utilisent les technologies de l’information et des communications de façon intensive. Il est donc encore plus important de réduire la réglementation inutile dans ces secteurs.
Voilà pourquoi, au cours des derniers mois, je suis intervenu à plusieurs reprises dans le dossier des télécommunications. Mon objectif était de créer un nouveau cadre réglementaire plus moderne, plus souple et plus efficace.
J’ai fait adopter un décret qui donne des orientations politiques claires au CRTC. C’est la première fois depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur les télécommunications, il y a près de 15 ans, que de telles directives sont données au CRTC. On demande au CRTC de se fier le plus possible au libre jeu du marché dans ses décisions, et de réglementer uniquement lorsque c’est nécessaire dans l’intérêt des consommateurs.
J’ai aussi modifié deux décisions du CRTC qui imposaient une réglementation trop lourde dans les domaines de la téléphonie par Internet et de la téléphonie locale. Il est temps de permettre aux consommateurs et aux entreprises de bénéficier de la déréglementation de ces services. Cela amènera un environnement plus concurrentiel, qui se traduira par un plus grand choix, des prix moins élevés et de meilleurs services téléphoniques pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens.
Depuis qu’il a pris le pouvoir il y a bientôt un an, le nouveau gouvernement du Canada, que dirige le premier ministre Harper et dont j’ai l’honneur de faire partie, a accepté de gouverner le Canada suivant une vision claire et un programme ambitieux.
La réduction de l’impôt sur le revenu des particuliers et sur le revenu des entreprises était un élément clé du Budget de 2006 et de notre récente Mise à jour économique et financière.
Le Budget de 2006 a non seulement confirmé notre engagement à réduire la TPS d’un point de pourcentage, mais il a aussi allégé les impôts des Canadiennes et des Canadiens de plus de 20 milliards, au total, sur deux ans. C’est plus que le montant global des allégements prévus dans les quatre derniers budgets fédéraux combinés.
De plus, dans la Mise à jour économique et financière de novembre, monsieur Jim Flaherty, le ministre des Finances, a rendu public le plan Avantage Canada. En vertu de ce plan, le nouveau gouvernement du Canada s’est engagé à réduire la dette d’au moins 3 milliards de dollars par année en 2006-2007 et à chaque exercice ultérieur. Les Canadiennes et les Canadiens profiteront directement de cette mesure. Les économies d’intérêt générées par la diminution de la dette seront remises à la population canadienne sous forme de réductions d’impôt. Comme le dit le ministre des Finances : moins de dettes signifie moins d’intérêts, ce qui veut dire moins d’impôts; c’est notre remboursement d’impôt garanti.
Aujourd’hui, j’ai parlé des valeurs de liberté et d’entrepreneurship que je partage avec un grand nombre d’entre vous. Ce sont ces valeurs qui m’ont motivé à faire de la politique.
C’est grâce à vous si je suis aujourd’hui député et ministre. C’est grâce à vous si les valeurs beauceronnes ont une si grande influence à Ottawa. C’est grâce à vous aussi, les entrepreneurs, si ce pays est si prospère. Je vous demande de continuer à être des entrepreneurs dans votre domaine, à votre façon.
Il n’y a pas de limite à la croissance et au progrès humain lorsque les femmes et les hommes sont libres de poursuivre leurs rêves. Je rêve que le XXIe siècle soit, pour la Beauce, pour le Québec et pour le Canada, le siècle de l’entrepreneur. Un siècle de liberté et de prospérité inégalées. Avec votre appui, je veux contribuer à faire de ce rêve une réalité.
Mesdames et messieurs, entrepreneurs, merci.
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