Maxime Bernier, député de Beauce
Manning Centre Conference
Ottawa, 27 février 2016
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Chers amis, bonjour. C’est agréable de vous voir tous aujourd’hui.
Permettez-moi d’aller directement à la question qu’on nous a posée : « si je décide de me présenter, comment vais-je m’y prendre? ».
La réponse est très claire dans mon esprit : je vais mener une campagne de contenu et d’idées. La seule raison pour laquelle je suis en politique est pour défendre et promouvoir les valeurs conservatrices. J’ai grandi avec ces valeurs conservatrices. Elles sont qui je suis.
Je suis de la Beauce, une région qui est reconnue comme étant la plus entrepreneuriale au Québec.
C’est là où j’ai appris les valeurs qui vont avec l’esprit d’entrepreneurship : la liberté individuelle, la responsabilité personnelle, l’intégrité et l’autonomie.
Mais bien sûr, ce sont aussi des valeurs universelles. Des valeurs qui sont au cœur de la civilisation occidentale. Des valeurs qui ont rendu ce pays prospère et en ont fait un endroit agréable où vivre.
Beaucoup de gens sont réceptifs à ces idées favorisant un gouvernement plus petit. Beaucoup de gens qui ne se considèrent pas nécessairement comme des conservateurs et qui n’ont pas voté pour nous en ont assez d’un gros gouvernement interventionniste qui vit sur les emprunts et les dépenses excessives. D’un gouvernement démesuré qui essaie de gérer notre vie, du berceau au tombeau. Et nous pouvons parier qu’ils en auront encore plus assez dans quatre ans!
Cependant, je trouve que nous, les conservateurs, n’avons pas toujours été prêts à défendre ouvertement ces valeurs de gouvernement plus petit.
Prenons la question des subventions aux entreprises. Les économistes libéraux les dénoncent unanimement comme inefficaces et comme étant un gaspillage de l’argent des contribuables. Elles sont également tout à fait injustes puisqu’elles favorisent certaines entreprises au détriment d’autres. Elles créent une demande constante pour l’intervention du gouvernement dans l’économie.
Je suis certain que presque tout le monde dans cette salle comprend qu’au lieu de distribuer des subventions, nous devrions réduire les impôts et fournir un environnement plus favorable à toutes les entreprises. Tout le monde en profiterait.
S’il y a une politique économique conservatrice qu’absolument tout le monde devrait soutenir, c’est celle-là!
Pourtant, au cours des dix années où nous étions au pouvoir, notre gouvernement a continué de fournir des milliards de dollars en soutien aux entreprises. Pourquoi? Avions-nous peur?
Il ne suffit pas de savoir qu’une politique est mauvaise. Nous devons aussi expliquer pourquoi. Expliquer encore et encore, si nous voulons que la majorité des Canadiens comprennent et soutiennent le changement de politiques. Sinon, nous sommes obligés de faire des compromis, de diluer nos politiques et de contredire nos principes.
Dans tous les sondages, les politiciens, en tant que groupe, sont au bas de la liste en ce qui a trait à la confiance du public. Je pense que l’une des raisons pour lesquelles les gens sont si cyniques est qu’ils ne nous croient pas. Ils ne considèrent pas que nous défendons des buts et des principes clairs ou que nous agissons en fonction de ces principes.
Si nous voulons que les principes conservateurs gagnent la bataille, nous devons les défendre ouvertement, avec passion et conviction. Nous ne devrions pas avoir peur de dire les vérités qui doivent être dites.
Je n’ai pas peur.
En novembre dernier, quand Bombardier est venu frapper à la porte du gouvernement fédéral et a demandé un autre milliard de dollars en aide, j’ai proposé de supprimer toutes les subventions aux entreprises.
GM, en Ontario, a demandé des subventions en même temps. J’ai dit aussi que GM ne devrait pas obtenir d’argent. Je suis prêt à dire la même chose, peu importe l’entreprise ou la région impliquée.
Il y a plusieurs années, quand j’ai soulevé la question de la péréquation, j’ai été attaqué par la majorité de la classe politique au Québec. Le Québec a reçu plus de la moitié de l’argent dans le programme de péréquation depuis des années. J’ai dit aux Québécois que je n’étais pas fier de cette situation.
Je n’ai pas peur de le dire à mes concitoyens québécois parce que je veux que nous trouvions une solution à cette mauvaise performance économique. Beaucoup de Québécois partagent mes préoccupations et aujourd’hui, il n’est plus tabou de soulever cette question au Québec.
Mais vous savez quoi? Le Manitoba et trois provinces de l’Atlantique reçoivent encore plus d’argent par habitant de la péréquation que le Québec et sont donc encore plus dépendants d’Ottawa. Peut-on dire ça aussi?
Au lieu de tourner autour du pot, pouvons-nous être francs et parler ouvertement de la situation réelle? Le but n’est pas de stigmatiser certaines provinces. C’est de reconnaître les problèmes pour que nous puissions y faire face. Il n’y a pas d’autre moyen! Nous devons avoir une discussion pertinente quant aux politiques qui doivent être modifiées pour être équitables pour toutes les régions de notre pays et pour créer la prospérité partout au Canada.
À un moment où l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador sont en difficulté en raison de la chute du prix du pétrole, où le gouvernement de l’Ontario surcharge la plus grande économie du pays avec plus d’impôts et plus de dettes, nous ne pouvons pas nous permettre d’être complaisants.
Nous, les conservateurs, devons montrer à tous que nous avons des solutions. Pas des solutions impliquant qu’Ottawa redistribue plus d’argent de certaines régions vers d’autres; mais des solutions basées sur une économie plus libre, sur la responsabilité et l’équité.
Si je décide de me lancer dans la course, quel genre de candidat est-ce que je serai?
Tout d’abord, soyez assurés que je vais tendre la main à tous les membres conservateurs et à tous les Canadiens. Les écouter et leur parler dans les deux langues officielles.
Un de nos collègues, Kevin O’Leary, a déclaré dans une entrevue, il y a quelques semaines, qu’il n’avait pas besoin d’apprendre le français pour devenir premier ministre. Il a dit qu’il a toujours été amusé par les politiciens qui suivent des cours de français et essaient de parler français à Québec quand tout le monde leur répond en anglais.
Eh bien, Kevin, quand vous allez au restaurant et dans des lieux touristiques à Québec, il est bien évident que les gens vous répondront en anglais. Comme ils le feraient à Amsterdam, Vienne ou Rome. Ils veulent votre argent! Cela ne signifie pas que vous pouvez gouverner l’Italie, sans parler italien.
Lorsque je visiterai toutes les régions de notre grand pays, ce ne sera pas comme un touriste!
Je veux être un candidat unificateur.
Le Québec a été une réussite pour notre parti lors des dernières élections. C’est la seule province où nous avons augmenté notre nombre de sièges, de cinq à douze. Mais il y a 66 sièges de plus à prendre et je sais que je peux vendre des idées conservatrices aux Québécois et à tous les Canadiens.
Il y a plusieurs années, un journaliste m’a décrit comme « l’Albertain du Québec » parce que je sonnais comme un conservateur de l’Ouest, malgré mon mauvais accent.
Mais, en fait, il n’y a rien de tel qu’un conservateur de l’Ouest ou un conservateur du Québec ou de l’Atlantique. Il n’y a que les conservateurs.
Si je décide de me lancer, ce sera pour réaffirmer que seul le Parti conservateur du Canada peut assurer que le Canada sera un pays sûr, stable et prospère.
Mais je tiens aussi à attiser l’imagination des Canadiens sur comment nous pourrions être plus libres, dynamiques et prospères si nous appliquions nos valeurs de manière plus cohérente.
Voilà comment je vais faire, si je décide de me présenter…
Merci.
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